L’intelligence artificielle (IA) modifie profondément les services publics en France, apportant à la fois des opportunités et des défis pour les usagers et les institutions.
L’IA est utilisée pour améliorer l’efficacité et la personnalisation des services publics. Par exemple, elle permet une gestion plus rapide et ciblée des prestations sociales, en identifiant automatiquement les bénéficiaires potentiels ou en détectant des erreurs dans les demandes. Son utilisation peut aussi être un soutien à la prise de décision administrative notamment dans des domaines comme la gestion des impôts, l’accès à l’enseignement supérieur ou encore l’aide au recrutement dans la fonction publique. En L’objectif est clair, simplifier les démarches pour les citoyens grâce à des chat bots et des outils numériques capables de répondre aux questions et de guider les usagers dans leurs interactions avec l’administration.
Cependant, malgré un bon nombre de bénéfices, ces innovations s’accompagnent de risques. L’utilisation des outils numérique qui fonctionne avec de l’intelligence artificielle peut potentiellement porter atteintes aux droits fondamentaux comme la vie privée, surtout avec le recours à des technologies biométriques ou des algorithmes peu transparents, mais son utilisation est réservée à des cas très spécifique.
De plus, si les modèles sont mal conçus ou biaisés, certaines populations pourraient être désavantagées. La mauvaise conception peut donc créer des inégalités que l’on peut appeler discrimination algorithmique.
Pour finir, une partie des citoyens, particulièrement les plus précaires ou les personnes âgées, pourrait avoir du mal à accéder à ces nouveaux outils. Une forme d’exclusion numérique pourrait donc être considéré comme un frein dans l’utilisation de ces outils.
Pour réduire ces risques, la France et l’Union européenne viennent d’adopter en juin 2024 l’IA Act, entré en vigueur le 1er août. L’IA Act vise à encadrer les systèmes à haut risque utilisés dans le domaine public, tout en garantissant la transparence et l’équité des algorithmes. Une partie de ces règles sont d’ores et déjà applicables, certaines règles seront quant à elle applicable courant 2026 et 2027.
En conclusion, l’IA offre des opportunités considérables pour moderniser et rendre plus accessibles les services publics, mais elle impose également des responsabilités aux institutions pour garantir le respect des droits des usagers et limiter les biais technologiques.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter cet article sur le site Vie Publique
Solucia SPJ